Plaquette – Qui est G. Falcone

Téléchargez l’article « qui est G. Falcone » au format .PDF

Qui est Giovanni Falcone ?

« Ennemi numéro un de la mafia » : cette étiquette lui restera collée à la peau. Combattant déjà légendaire, le juge Giovanni FALCONE, 52 ans, a passé onze longues années de sa vie à faire la guerre, ouverte et souterraine, contre Cosa Nostra, depuis son bureau-bunker du Palais de Justice à Palerme. « Je ne suis pas Robin des Bois, plaisante-t-il ; je ne suis pas un kamikaze ; pas davantage un trappiste. Simplement un serviteur de l’Etat en terre infidèle. » (in Cosa Nostra – Marcelle Padovani).
Le 13 mars 1991, Giovanni FALCONE a été nommé directeur des Affaires Pénales au Ministère de la Justice à Rome. Loin de Palerme. En provenance de Rome, le 23 mai 1992, le juge Giovanni FALCONE, son épouse Francesca MORVILLA et leur escorte ont été victimes d’une explosion provoquée sous l’autoroute qui va de l’aéroport à Palerme.
La mafia, système de pouvoir, articulation du pouvoir, métaphore du pouvoir, et pathologie du pouvoir. La mafia, qui devient Etat dans les terres où l’Etat est tragiquement absent.
 
Pourquoi ce prix ?

A l’heure de l’Europe et de la mondialisation, les crises financières qui se sont succédées ont mis en évidence les menaces que font encourir à la démocratie et aux droits de l’homme les organisations criminelles, au travers des divers trafics qu’elles contrôlent et du blanchiment de l’argent qui en résulte. Taire l’existence d’un tel phénomène ce n’est pas le supprimer, c’est participer volontairement ou pas à promouvoir le système lui-même.
S’il est un hommage que les démocraties devaient rendre à des femmes et à des hommes au XXIème siècle, c’est à tous ceux qui ont été les victimes de cette nouvelle forme de guerre au service de la justice et par conséquent de la démocratie. A ce titre, le juge Giovanni FALCONE était un symbole et la date du 23 mai 1992 une date à ne pas oublier puisque c’est la date de l’attentat dont ont été victimes son épouse Francesca MORVILLO Magistrat, lui-même et les membres de son escorte.
Le juge Giovanni FALCONE, les magistrats, les carabiniers, les policiers et les gendarmes morts au service de la justice nous rappellent que leur combat doit se poursuivre notamment par l’intermédiaire de tous ceux qui sont au service de la justice et de la démocratie. C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de décerner chaque année un prix Giovanni FALCONE à trois personnes qui ont consacré leur vie au service de la justice et de la démocratie.
A qui ?
 
Le « Prix FALCONE de la Justice » à un professionnel du droit (magistrat, avocat, policier et/ou gendarme…), qui souvent, au péril de sa vie, se bat pour permettre la survie de l’Etat de droit, de la Démocratie et des libertés individuelles.
Le « Prix FALCONE des Droits de l’Homme » à un intellectuel (chercheur universitaire, journaliste…) qui décrypte et alerte l’opinion publique sur ces enjeux essentiels
.
Le « Prix FALCONE de la Démocratie » à un militant de la société civile, qui sur le terrain, oeuvre pour les mêmes objectifs.
Comment ?

Chaque année, un prix Falcone sera remis à trois récipiendaires désignés par un comité international composé d’éminentes personnalités venues des cinq continents.
Le Forum Démocratique

Le Forum Démocratique est une structure transversale et transpolitique regroupant des citoyens issus de tous les milieux professionnels et sociaux de la cité réfléchissant ensemble à la crise financière, économique et sociale, et les moyens pour la dépasser.
Le Forum Démocratique travaille notamment à la mise en oeuvre d’un Tribunal Pénal International de la Finance.
Contact : Laurent HINCKER 06.82.40.81.69
A.F.R.E.D.H. – Association de Formation et de Recherche en droit Européen des Droits de l’Homme
 
L’A.F.R.E.D.H. est une association créée en 2001. Elle ne poursuit aucun but politique ou religieux. Anciennement composée, notamment, de juges francophones à la Cour européenne des droits de l’homme, de membres de son Greffe et d’agents du Conseil de l’Europe, l’association a vu son conseil d’administration partiellement renouvelé en 2010. Elle est aujourd’hui composée d’avocats en exercice, de juristes spécialisés et d’agents de l’Organisation du Conseil de l’Europe. Partant du constat que les droits de l’Homme et les libertés fondamentales occupent aujourd’hui une place prépondérante au sein des systèmes juridiques nationaux et internationaux, l’association a pour finalité de participer à la formation des acteurs étatiques et de la société civile en prise avec les droits de l’homme afin de décloisonner leurs champs d’intervention dans ce domaine. L’association a le souci de donner à son action une dimension européenne en s’appuyant, en particulier, sur la présence à Strasbourg du parlement Européen, du Conseil de l’Europe, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et sur la position géographique de la ville de Strasbourg.
Contact : Grégory THUAN DIT DIEUDONNE 03.88.15.14.26
 
Justice et Démocratie
 
Justice et Démocratie est une structure qui a pour objet de réfléchir sur les rapports entre la justice et la démocratie pour établir un diagnostic aussi précis que possible de l’ampleur de la criminalité économique organisée, de ses causes et de ses conséquences.
La réflexion sur le thème de la justice et de la démocratie doit par conséquent conduire tout d’abord à établir un diagnostic aussi précis de l’ampleur du phénomène, de ses causes et de ses conséquences, et de le faire connaître à tous les stades de la vie des citoyens, à l’école, dans les universités, par la voie des médias, dans des colloques.
Enfin, après avoir permis d’établir la relation de cause à effet entre l’insécurité, le chômage et l’avènement de la finance criminelle et de proposer les réformes qui s’imposent en plaçant chaque citoyen devant ses responsabilités.
Contact : Roland SANVITI 06.71.57.03.62 – 01.45.24.70.07
 
 
Des femmes et des hommes qui sont morts au service de la justice et de la démocratie en luttant contre la criminalité organisée :
 
Mauro de Mauro, Journaliste, assassiné le 16 septembre 1970
Pietro Scaglione, Magistrat, assassiné le 5 mai 1971
Francesco Ferlaino, Magistrat, assassiné le 3 juillet 1975
François Renaud, Magistrat, assassiné le 3 juillet 1975
Francesco Coco, Magistrat, assassiné le 8 juin 1976
Vittorio Occorsio, Magistrat, assassiné le10 juillet 1976
Colonel Guiseppe Russo, Carabinier, assassiné le 20 août 1977
Riccardo Palma, Magistrat, assassiné le 4 février 1978
Peppino Impastato, Journaliste, assassiné le 9 mai 1978
Girolamo Tartaglione, Magistrat, assassiné le 10 octobre 1978
Fedele Calvosa, Magistrat, assassiné le 8 novembre 1978
Emilio Alessandrini, Magistrat, assassiné le 29 janvier 1979
Giorgio Ambrosoli, Avocat, assassiné le 11 juillet 1979
Boris Giuliano, Carabinier, assassiné le 29 juillet 1979
Cesare Terranova, Magistrat, assassiné le 25 septembre 1979
Nicola Giacumbi, Magistrat, assassiné le 16 mars 1980
Girolamo Minervini, Magistrat, assassiné le 18 mars 1980
Guido Galli, Magistrat, assassiné le 19 mars 1980
Walter Tobagi, Journaliste, assassiné le 28 mai 1980
Mario Amato, Magistrat, assassiné le 23 juin 1980
Gaetano Costa, Magistrat, assassiné le 6 août 1980
Pierre Michel, Magistrat, assassiné le 21 octobre 1981
Paolo Giacone, Médecin, assassiné le 11 août 1982
Général Della Chiesa Assassiné le 3 septembre 1982
Giangiacomo Ciaccio Montalto, Magistrat, assassiné le 25 janvier 1983
Bruno Caccia, Magistrat, assassiné le 26 juin 1983
Rocco Chinnici, Magistrat, assassiné le 29 juillet 1983
Giuseppe Fava, Journaliste, assassiné le 5 janvier 1984
Giuseppe Montana, Commissaire de Police, assassiné le 28 juillet 1985
Antonio « Nini » Cassara, Carabinier, assassiné le 6 août 1985
Alberto Giacomelli, Magistrat, assassiné le 14 septembre 1988
Antonino Saetta, Magistrat, assassiné le 25 septembre 1988
Rosario Livatino, Magistrat, assassiné le 21 septembre 1990
Antonio Scopelliti, Magistrat, assassiné le 9 août 1991
Giovanni Falcone, Magistrat, assassiné le 23 Mai 1982
Francesca Morvillo, Magistrat, assassiné le 23 mai 1982
Paolo Borsellino, Magistrat, assassiné le 19 juillet 1982
Thierry Fernandez, Gendarme, assassiné le 22 juillet 1992
Giovanni Lizzio, Policier, assassiné le 27 août 1992
Luigi Daga, Magistrat, assassiné le 17 novembre 1993
 

Laisser un commentaire