TRIBUNE du 16/12/2008 – Jean-François Gayraud, commissaire divisionnaire de la police nationale, et Noël Pons, conseiller au Service central de prévention de la corruption, établissent un lien entre criminalité et crise financière :

Personne ne conteste à la crise du subprime une dimension à la fois structurelle (l’orgie de crédit) et conjoncturelle (l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis). Cependant, nul n’a semblé voir les aspects criminels de cette crise financière globalisée. Un oubli étonnant car l’histoire nous enseigne que toutes les crises financières «recèlent »une dimension criminelle. Soit par l’immixtion du crime organisé, soit par la répétition d’opérations criminelles commises par les acteurs normaux des marchés ; et parfois aussi par l’association de ces deux univers. Dans notre propos, nulle volonté de réduire une crise systématique à du gangstérisme ou de débusquer d’improbables boucs émissaires, mais le souci de rappeler le crime – organisé ou non – s’infiltre partout où l’argent règne, y compris sur les marchés financiers.

 

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